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13Mar2018
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Retrospective Lyncelia, article #3: “Assigned, for Disillusion”
Pour ce troisième article de retrospective, j’ai choisi de revenir sur le 2e album “Assigned, for Disillusion” sorti il y a tout juste 5 ans le 11 mars 2013.
Cet album comporte des titres que j’ai toujours plaisir à joué et dont certains que je joue encore régulièrement en concert (“Linxya”, “Unveiled Illusion”, “Blondestar”…).
Ce fut une étape importante pour Lyncelia car cet album marqua le fait qu’on était pas que le groupe d’un seul album et qu’on avait les capacités pour continuer et donner un successeur à “Lovelorn”. Ce fut aussi une évolution sur le son par l’apport de l’interprétation de Claudia à la basse et sur l’émancipation de ma voix. Ce disque nous amena la reconnaissance et le respect du public gothique français et international. Lyncelia était bien là pour continuer et durer.
Je reviens maintenant sur la conception de cet album qui fut engendré dans des conditions particulièrement douloureuse car il fut composé et enregistré dans une période où j’allais mal dans ma vie personnelle. Je traversais une grande période de désillusion et tout me paraissais perdu, je me sentais vide.
De la mélancolie de “Lovelorn” j’en était arrivé au désespoir. J’ai mis dans cet album tout ce que j’avais à ce moment, j’ai été au bout des choses jusqu’à en perdre l’inspiration, l’envie et la volonté. J’y ai laissé beaucoup de moi-même et ce fut une catharsis qui cristallisa tout mon mal-être et me permis de l’exprimer et de le sortir de mon subconscient.
Une fois “Assigned” terminé et pressé, j’ai ressenti un grand soulagement comme si tout mon désarroi était enfin exorcisé. Ce disque représentait plusieurs année de souffrance que j’acceptais et que je laissais derrière moi. Je me suis senti enfin léger et j’ai pu retrouver l’inspiration pour ensuite composer “Forsaken Innocence”.
Je ne peut pas terminer cet article sans parler de l’artwork du digipak réalisé par Sandra (qui nous as malheureusement quittée après une longue maladie). Elle nous a fait un artwork magnifique qui traduit parfaitement le thème de l’album. D’ailleurs lorsqu’elle m’a envoyée la version quasiment terminée (je me rappelle avoir ouvert ce mail un matin juste avant de travailler), j’ai été littéralement soufflé par le résultat qui était d’une magnificence époustouflante.
Cette jeune fille si douce dont le regard est perdu dans le désarroi et la désillusion… Encore maintenant j’en ai des frissons et j’ai toujours autant de plaisir à la contempler.
…à suivre…